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À L’ÉMIR BESCHIR




Le lendemain, à quatre heures du matin, nous étions, M. de Parseval et moi, à cheval sur la pente escarpée qui descend de son monastère dans la profonde vallée du torrent Belus ; nous franchîmes à gué les eaux épuisées par l’été, et nous commençâmes à gravir les hautes montagnes du Liban qui séparent Dgioun de Deïr-el-Kammar, ou le Couvent de la Lune, palais de l’émir Beschir, prince souverain des Druzes et de toutes les montagnes du Liban. Lady Esther nous avait donné son médecin pour nous servir de drogman, et un de ses palefreniers arabes pour guide. — Nous arrivâmes, après deux heures de marche, à une vallée