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22 juin.


Deux de mes amis me quittent, et partent pour l’Europe ; je reste seul à Buyukdéré avec ma femme et M. de Capmas.




25 juin.


Passé deux jours à Belgrade, village au milieu de la forêt de ce nom, à quatre lieues de Constantinople : forêt immense de chênes, qui couvre des collines situées entre le Bosphore et la mer de Marmara, à égale distance des deux, et qui se prolonge presque sans interruption jusqu’aux Balkans. Site aussi sauvage et aussi gracieux qu’aucune des forêts d’Angleterre, avec un beau village grec, construit dans un large vallon au milieu de la forêt ; des prairies arcadiennes ; une rivière qui coule sous les troncs des chênes ; magnifiques lacs artificiels formés dans le bassin des collines élevées, pour retenir les eaux et alimenter les fontaines de Constantinople.

Hospitalité reçue là chez monsieur et madame Aléon, banquiers français établis de père en fils à Constantinople, qui possèdent une délicieuse villa à Buyukdéré et une mai-