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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

contrebandiers conduisant une voiture chargée de sel, et qui les assaillent à coups de pierres ainsi que les chasseurs des barrières qui s’y trouvent[1].

Dans ses délibérations des 5 et 10 novembre 1835, le Conseil municipal de la Chapelle émit un vœu tendant à prolonger l’ouverture de cette barrière jusqu’à dix heures du soir au lieu de cinq, heure à laquelle les grilles étaient impitoyablement fermées. Le Conseil faisait valoir le préjudice que cette fermeture hâtive causait aux propriétés des environs, d’autant que les ordonnances de police autorisaient l’ouverture des restaurants, cafés et billards de l’endroit jusqu’à 10 heures du soir en hiver et 11 heures en été[2].

Ce qui ne l’empêchait pas. d’ailleurs, d’être considérée, en 1857, comme l’une des plus solitaires de Paris[3].

Elle avait été restaurée en 1838[4].

11 en existe une charmante petite image, dessin lavé au bistre en 1797, par Misbach. On y voit un bâtiment unique à toiture triangulaire surmontée d’un haut attique, auquel bâtiment est appliqué un portique à fronton également triangulaire soutenu par quatre colonnes doriques[5].

Palaiseau, vers 1819, en peignit aussi une très gracieuse aquarelle, la montrant dans un agreste paysage, avec un étang auquel vient boire un troupeau. La description architectonique que nous en pourrions faire s’applique exactement à celle qui précède[6].

  1. Répertoire général des sources manuscrites de l’histoire de Paris pendant la Révolution, par A. Tuetey, t. III, n° 2840.
  2. Archives de la Seine. Registre n° 2 des délibérations du Conseil municipal de La Chapelle.
  3. Histoire de Paris depuis ses origines jusqu’à nos jours, par B. R. 1857, p. 102.
  4. Dictionnaire des rues de Paris, par les frères Lazare, 1855, p. 753.
  5. Bibliothèque Nationale. Estampes. Collection Destailleur. Environs de Paris. T, I, p. 22.
  6. Bibliothèque Nationale. Estampes. Collection Destailleur. Paris, t. I, p. 52.