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fois que celles de la chair !… » Or, d’après M. Proudhon, par l’idéalisme, source de tous les maux, on tombe dans la promiscuité, dans l’unisexualité, dans la sodomie, dans la pédérastie, dans l’hystérie, dans la nymphomanie…

Et, comme dit M. Purgon, dans la bradypepsie ; de la bradypepsie, dans la dyspepsie ; de la, dyspepsie, dans l’apepsie ; de l’apepsie, dans la lienterie ; de la lienterie, dans la dyssenterie ; de la dyssenterie, dans l’hydropisie ; et de l’hydropisie, dans la privation de la vie où vous aura conduit votre folie. Et j’ajoute que c’est bien fait.

Cependant, jusqu’ici on avait cru que la beauté ennoblissait l’amour, et que l’attrait sexuel se purifiait par l’idéal. M. Proudhon a changé tout cela. Les bêtes, qui ne connaissent ni la beauté, ni l’idéal, pratiquent réellement la pureté dans l’amour. Il faut les prendre pour modèles et nous en rapprocher autant que possible. L’homme altère l’amour et le corrompt en y mêlant ses sentiments intellectuels et moraux qui sont comme les éléments superphysiques de sa nature ; l’idéal, dans l’amour, comme dans le progrès, « dégénère fatalement en débauche, et au lieu de perpétuer la vie sociale, conduit la civilisation à sa perte. » Heureusement, il existe un