il a l’air sincère ; il devient pour nos amis un trompe-l’œil. Défendre, armer, sauver ce grand Paris, quand on a une tête d’alouette, qu’on s’enivre de son chant, qu’on ne vole que de bas en haut et de haut en bas, sur la même ligne, et qu’on est destiné à se laisser prendre au miroir ! est-ce possible ?
Je m’explique bien l’indulgence de Gambetta pour Trochu. Le mot d’Éléonore Galigaï dans son procès : « J’avais, sur Marie de Médicis, l’influence qu’un esprit fort a toujours sur un esprit faible, » est souvent plus vrai en sens inverse. Gambetta, qui est inquiet de son tempérament, qui se donne une peine extrême pour rester toujours maître de soi, a confiance dans ce général correct, accommodé aux choses moyennes, et qui se ferait moine plutôt que d’avoir le diable au corps ! Gambetta prend la placidité pour une force contenue ; il se trompe.
Notre courage est certain ; nul n’a plus le droit d’en douter ; nous voulons, à tout prix, des actes, des actes ! Trochu n’a rien d’un homme d’action.