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LE MANDARIN.

— Parfaitement, répondit le mandarin.

Mais le bruit de la maladie du philosophe s’était répandu, et bientôt les visites se succédèrent.

Michelet vint en compagnie de Durand. Le jeune littérateur était instruit de la présence de Pé-Kang chez Didier, et il avait voulu assister a la première entrevue du jeune Chinois et de l’auteur de l’Amour.

Au milieu d’une conversation insignifiante, Durand trouva le moyen de dire à. M. Michelet, en désignant Pé-Kang :

— Voici votre plus ardent admirateur ; demandez-lui ce qu’il pense du livre de l’Amour.

Le mandarin exprima son enthousiasme avec passion.

— Quel succès ! reprit Durand ; je vais le proclamer partout. Les éloges et l’approbation d’un petit-fils du grand Koung-Tseu, c’est quel que chose. Je dirai que c’est auprès d’un Chinois que le livre de l’Amour a le mieux réussi.

Le célèbre historien regarda tour à tour Didier et Durand ; puis, comme ils souriaient :