Page:Lambert - Le Mandarin.pdf/158

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

145
LE MANDARIN.

toutes sortes de journaux se trouvaient amoncelés. Deux hommes assis près de cette table, et nonchalamment accoudés, s’entretenaient amicalement.

— Tiens ! voilà. Didier, s’écria l’un des causeurs en se retournant.

— Bonsoir, Lefranc !… bonsoir, mon bon Davenel, ajouta Didier en s’adressant à l’autre causeur. — Et prenant le fils de Confucius par le cou : — Permettez-moi, dit-il, de vous présenter mon ami le mandarin !

Davenel, à ce nom, sourit dédaigneusement et saisit un journal qu’il parcourut avec une attention extrême.

Lefranc se leva et tendit les mains au jeune Chinois :

— Monsieur, dit-il, avouez que notre ami Didier a des pensées charmantes ; en voici une dont je le remercie de tout mon cœur.

Pé-Kang répondit d’une voix émue :

— Depuis mon séjour en France, il me tombe des faveurs tellement imméritées, que, pour oser les recevoir, il me faut supposer que