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LE MANDARIN.

roi de Canton, et, en prononçant la déchéance de Yeh, il approuva la conduite des barbares.

« Tu connais, malgré ton extrême jeunesse, les motifs insignifiants qui servirent de prétexte au bombardement de Canton, et je suis convaincu que parmi les hommes supérieurs de la nation française tu as dû rencontrer des gens qui blâment la morgue et l’avidité des Anglais.

« Lorsque le fils du ciel nous envoya, Houa-Shana et moi, pour répondre aux accusations de lord Elgin, relativement à la prétendue violation des traités de 1842, nous avions été précédés par les actes bienveillants de notre gouvernement. Cependant, fils de Koung-Tseu, bien des insultes nous attendaient. On discuta d’abord sur la réalité et l’étendue de nos pouvoirs, et nous dûmes importuner cent fois le fils du ciel pour satisfaire à toutes les exigences de lord Elgin.

« On ne nous tint aucun compte de nos procédés, et, profitant de notre surprise,