Page:Lamirault - La Grande encyclopédie, inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, tome 19.djvu/15

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LA GRANDE ENCYCLOPÉDIE

G

GONSALVE (V. Gonzalye).

GONSALVE de Cordoue (V. Cordova y Aguilar). GONSANS. Corn, du dép. du Doubs, arr. de Baumeles-Dames, cant. de Roulans ; 486 hab.

GONSE (Louis), critique d’art contemporain, né à Paris le 16nov. 1846. Son premier essai fut un recueil de lettres publié à Rouen, en 1868, sous ce titre : Notes d’un voyage dans le centreet lemidide la France (in-8). Après avoir collaboré, comme critique d’art, au Nouvelliste de Rouen, il l’ut attaché à la rédaction du Moniteur universel, alors dirigé parDalioz. En 1872, il publia son premier article dans la Gazette des beaux-arts (Etudes sur les musées de Lille). Depuis il n’a pas cessé de collaborer à cet important recueil artistique, dont il est devenu en 1875 le rédacteur en chef. C’est sous sa direction qu’ont paru : l’Œuvre et la vie de Michel- Ange, Raphaël et la Farnésine, les Beaux-Arts à l’Exposition universelle de 1818, etc. En outre de ses nombreux travaux dans la Gazette, dont la réunion formerait plusieurs volumes, et des articles fournis à la Grande Encyclopédie, M. Gonse a écrit différents grands ouvrages sur l’art : l’Œuvre de Jules Jacquemart (1876, in-8) ; Fromentin, peintre et écrivain ^1881, in-8) ; l’Art japonais (1883, 2 vol. in-4) ; l’Art gothique ([Mi , in-fol.) ; la Sculpture française au xix e siècle (189-2, in-8). Il a formé une collection très importante d’objets anciens du Japon, où se trouvent représentées, dans leur développement chronologique, toutes les branches de l’art. E. Bertaux.

GONTAUD. Com. du dép. de Lot-et-Garonne, arr. et cant. de Marmande ; 1,237 hab. Celle ville parait avoir ete importante dès le commencement du xin 8 siècle. Ses coutumes, son titre de ch.-I. de bailliage remontent à l’occupation anglaise (xiv e siècle). Au xv e siècle, Charles VI donna la seigneurie de Gontaud a Amaiiieu d’Albret. Le plus rude assaut que cette ville ait subi au cours des nombreuses guerres régionales date du 8 déc. 1652 : les troupes de Condé la mirent au pillage et la ruinèrent complètement. L’église de Gontaud est intéressante ; son abside est romane et sa façade du xm e siècle. G. Tholin. GONTAUT (Marie-Joséphine-Louise de Montaot-Navailles, duchesse de), née à Paris le 3 août 1772, morte en 1857. Elle était fille d’Augustin-François, comte de Montaut, et de Marie-Cécile Simonet de Coulnùers. Après la mort de son père, elle émigra avec sa mère en 1792, habitant successivement la Suisse, Coblenlz, Rotterdam, passa en Angleterre à la tin de 1792 et y resta jusqu’en 1814. Elle épousa en 1792 le marquis Charles-Michel de grande encyclopédie. — XIX.

Gontaut-Saint-Blancard qu’elle perdit en 1822. Très aimée de Louis XVIII, dont elle était la filleule, elle fut, à la Restauration, nommée dame d’atour de la duchesse de Berry (1816), gouvernante des enfants de France à la naissance de Mademoiselle (1819), créée duchesse de Gontaut en 1827. En 1830, elle suivit la famille royale à Holy Rood, puis à Prague. D’esprit libéral, des froissements avec le duc de Blacas et le baron de Damas, au sujet de l’éducation du duc de Bordeaux, la décidèrent à rentrer en France en 1834. Ses curieux Mémoires, composés par elle de 1853 à 1855 et qui furent d’abord autographies pour être distribués à quelques amis, ont été publiés récemment (Paris, 1892, in-8, avec portrait). — De son mariage elle avait eu deux filles, Joséphine, née en 1794, qui épousa le 19 mai 1817 Ferdinand de Chabot, prince de Léon, morte en 1844, et Charlotte, née à Five Fields le 8 oct. 1796, mariée le 14 juin 1818 à François-Louis-Joseph, comte de Bourbon-Busset, morte en 1862. GONTAUT-Biron (V. Biron).

GONTCHAROV (Ivan-Alexandrovitch), écrivain russe, né à Simbirsk le 6 (18 juin) 1812, mort à Saint-Pétersbourg le 27 sept. 1891. Il fit ses études a l’université de Moscou et alla ensuite s’établir à Saint-Pétersbourg où il entra au ministère des finances, et se lia avec quelques littérateurs, notamment avec Pouchkine. Dès 1832, il avait débuté dans la littérature par la traduction d’un roman d’Eugène Sue, Atar Gull. En 1847, il fit paraître dans (e Contemporain (Sovremennik) Une Histoire ordinaire qui obtint un grand succès. On y remarqua d’exquises descriptions de la vie provinciale, une langue souple et harmonieuse. Vint ensuite le récit des Aventures d’Ivan Podjabrine (1848) ou l’auteur retraçait quelques scènes de la vie du fonctionnaire russe. En 1832, il accompagna en qualité de secrétaire l’amiral Poutiatine dans un voyage autour du monde. Il raconta ce voyage dans un volume intitulé la Frégate Patins (Saint-Pétersbourg, 1856-1 83 7) où l’on admira la beauté du style et la magnificence des descriptions. En 1837-1859, parut dans le Fils de la Patrie le roman Oblomov dont le personnage principal est resté classique dans la littérature russe. Oblomov est resté le type du gentilhomme indolent, fataliste, incapable d’aucun effort, d’aucune énergie. A ce Russe indolent, l’auteur oppose le type actif et énergique de l’Allemand russifié Stoltz. En 1862, Gontcharov fut chargé de rédiger la partie officielle de la Poste russe. En 1868, il fit paraître, dans la Revue d’Europe, le Précipice, étude intéressante, mais inférieure aux œuvres précédentes, et qui fut accueillie beaucoup plus froidement. On reprochait