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GRENOBLE - GRENUS

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Ilull. de la Soc. de statistiiiue de l’Isère, 2" série, I, 50. — Paul TmiiAUD, Etudes sur l’hist. de Grenoble et du dép. de l’Isère pendant la Terreur, dans Bull, de l’Ac. delp/i., 3’ série, t. XIV ; Grenoble, 1879, in-8. —Jules Masse, les Tribunaux de Grenoble pendant les premières années de la Révolution (1190-1105) ; Grenoble, 1887, in-8. (extr. du môme Bulletin, 4° série, I., 38). — E. Pilot de Tiiorey, Notes pour servir à l’histoire de Grenoble ; Grenoble, 1880, in-12. — Albin Gras, Grenoble en 181k et 1815, dans Bull, de la Soc. de statistique de l’Isère, 3" série, 1, 33. GRENOIR (Technol.) (V. Poudre).

GRENOT (Antoine), homme politique français, né à Gendray (Jura) le 7 août 1748, mort à Gendray le 25 mai 1808. Il était avocat, quand il fut élu député du tiers aux Etats généraux par le bailliage de Dole (15 avr. 1789). Signataire du serment du Jeu de paume, il devint, après la session, juge de paix à Gendray et l’ut nommé député du Jura à la Convention le 4 nov. 1792. Il siégea parmi les girondins, vota la mort du roi, protesta contre le 31 mai et fut décrété d’arrestation (3 oct. 1793). Il réussit à se cacher et ne rentra à la Convention que le 18 brumaire an III (8 nov. 1794). Il remplit ensuite une mission aux armées de Brest et de Cherbourg et fit exécuter, de concert avec son collègue Guermeur, le traité de La Jaulnais, conclu le 15 févr. 1795 avec Charette et Sapinaud. Il entra au conseil des Cinq-Cents comme député du Jura le 21 vendémiaire an IV (13 oct. 1795) et fut réélu le 24 germinal an IV (13 avr. 1796). Il adhéra au coup d’Etat du 18 brumaire et entra au Corps législatif d’où il sortit en 1804. Et. Charavay. GRENOUILLE. I. Zoologie. — (Ranci). Genre de Batraciens Anoures, type de la famille des Ranidœ. Nous ne pouvons mieux faire que d’emprunter à Sauvage les principaux caractères de ce genre si connu. « Les grenouilles propre-Grenouille verte (Rana esculenta).

ment dites, écrit-il, ont généralement des formes sveltes et élancées, la longueur et ledegré depalmature des pattes postérieures remarquables, la bouche est largement lendue, les dents vomériennes sont situées tantôt exactement entre les narines postérieures ; tantôt plus ou moins rapprochées de celles-ci : elles forment soit une rangée transversale interrompue au milieu, soit deux petits groupes, soit un chevron ouvert au sommet. Toutes les grenouilles mules ont deux vessies vocales, sortant par une fente située au-dessous du tympan ou vers le milieu du bord externe des branches du sous-maxillaire ; le tympan est largement visible à l’extérieur, la langue est grande, oblongue, un peu rétrécieen avant, fourchue en arrière et libre dans le tiers postérieur de sa longueur ; la pupille est horizontale. » Les grenouilles se trouvent dans le monde entier à l’exception de la parlie S. de l’Amérique du Sud et de la Nouvelle-Zélande ; une seule forme existe dans la partie N. de l’Australie. Le type du genre est la grenouille verte, Rana escnlenta. La teinte générale est ordinairement verdâtre ; elle est cependant des plus variables : le brun, l’orangé, le bleu, etc., se rencontrent souvent sur le même sujet. Celle forme est essentiellement aquatique ; elle habite soit les eaux tranquilles, soit les eaux courantes. La consommation des grenouilles dans l’alimentation est assez considérable : les membres postérieurs sont journellement employés par les physiologistes pour leurs expériences diverses. Claude Bernard s’en est servi pour la plupart de ses immortels travaux. Marey, Ranvier se sont souvent adressés à elle. La grenouille, comme le disait Constant Duméril, a été constamment utile aux travailleurs ; elle l’est encore aux diverses sciences d’observation, telles que l’anatomie, la physique, la chimie, et surtout à la physiologie. ROCHBR.

II. Pèche. — La pêche à la ligne à la grenouille est assez divertissante. Au bout d’un fil monté sur une perche légère et flexible, on attache un hameçon portant un petit morceau de drap rouge. Toutes les grenouilles qui aperçoivent cet appât voltigeant au-dessus de l’eau s’élancent pour le saisir, et il est bien rare que l’une d’elles ne reste suspendue à l’hameçon. — On les prend aussi à la main, la nuit, en s’éclairant d’un falot.

III. Art culinaire. — La chair des grenouilles, principalement celle des cuisses, est blanche, délicate et constitue un aliment sain, convenant à bien des estomacs. Après les avoir écorchées, on fait dégorger les cuisses pendant deux ou trois heures dans de l’eau fraîche, on les égoutte, on les essuie et on les apprête comme un poulet à la fricassée, ou bien on les fait frire après les avoir saupoudrées de farine, et, quand elles sont dressées sur un plat, on les arrose du jus d’un ou deux citrons. II faut les servir très chaudes. — Le potage de grenouilles s’obtient en faisant bouillir des grenouilles, préparées comme ci-dessus, pendant quatre ou cinq heures de cuisson lente, avec des légumes et du beurre.

GRENOUILLETTE. I. Botanique. — Un des noms vulgaires du Ranunculus acris L. — La Grenouillctte aquatique est le Rannncuhis aquatitis L. ; la G. d’eau ou G. scélérate, le Ranunculus seeleratus L.

IL Ciururi’.ik. — Petite tumeur liquide située sous la langue, dans le plancher de la bouche. C’est le plus souvent un kyste salivaire développé par oblitération des canaux des glandes salivaires et dilatation de ces conduits. On a longtemps discuté sur la nature des grenouillettes ; aujourd’hui, on les divise en deux variétés principales : grenouillettes glandulaires et non glandulaires. Parmi les premières sont : les grenouillettes communes, siégeant dans les glandes sublinguales ; ce sont les plus fréquentes ; les grenouillettes par ectasie du canal de Wharton (aiguës ou chroniques) ; grenouillettes de la glande sous-maxillaire et de la glande de Nithn-Blandin ; grenouillettes soushyoïdiennes ; parmi les secondes se rangent : les kystes séreux du tissu cellulaire ou de la boursede Fleischmann ; les kystes congénitaux, ordinairement miiltiloculaires ; les kystes hydatiques et les kystes sanguins. Ces tumeurs sont d’un volume variable de celui d’un pois à celui d’un œuf de pigeon, quelquefois davantage ; elles sont ovoïdes ; leur paroi a la constitution des canaux ou des tissus aux dépens desquels elle est formée ; elle durcit avec l’âge ; elle est recouverte du côté de la bouche par le muqueuse buccale et du côté de la peau par les muscles de la région, amincis et distendus. Le liquide contenu dans ces kystes diffère de la salive ordinaire par sa consistance et sa composition, même lorsqu’il en a l’apparence. La tumeur a une tendance à augmenter constamment ; elle ne guérit pas seule ; elle peut s’enflammer et devenir un abcès. Le traitement emploie les moyens suivants : ponction simple, rarement efficace ; incision simple, de même ; incision avec cautérisation ; incision d’une partie de la paroi et cautérisation du fond ; drainage ; auloplastic (Jobert) ; injections modificatrices ; ablation, dissection, extirpation de la grenouillette. GRENTHEVILLE. Coin, du dép. du Calvados, arr. de Caen, cant. de Bourguébus ; 100 hab.

GRENUS (De). Famille genevoise très connue, originaire d’Armentières, anoblie par Charles-Quint, émigrée à la fin du xvi c siècle pour cause de religion. Les membres les plus connus sont : Jacques, né le 15 déc. 1620, qui fut