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éd., 1887, in-12) ; Consultation ni jésuitique, tu féodale, ni gallicane (1825, in-8), en collaboration avec Dupont fils ; la Propriété sous la Monarchie (1851, in-18) ; l’Instruction primaire obligatoire et gratuite (18(51, in-32) ; la Liberté de penser (1868, in-12) ; Entretiens familiers sur l’administration de notre pays (1882, in-18). — Son fils, Jules, né à Soucy (Yonne) le 10 déc. 1827, élu sénateur de l’Yonne le 23 août 1885, réélu le 4 janv. 1891, membre du parti opportuniste, combattit le boulangisme. 11 a rapporté, en 1887, le projet de loi relatif au traité de commerce franco-italien. GUICHARD (Joseph-Marie), érudit français, né à Besançon en 1810, mort en 1852. Entré en 1835, à la Bibliothèque royale, il fit partie de la Société des antiquaires et donna d’intéressantes publications : Notice sur le Spéculum humanœ salvationis (Paris, 1840, in-8), ou il traite la question de la découverte de la typographie (l’attribution qu’il en fait à Gutenberg souleva une vive polémique où se distinguèrent les Hollandais qui tenaient pour Laurent Coster) ; Recherches sur les livres xylographiques (1840-41) ; Poésies de Charles d’Orléans (1842, in-12) ; Histoire du Petit Jehan de Saintré (1843, in-12) ; Cent Ballades de Christine de Pisati (1844). GUICHARDIN (Louis) (V. Guicciardini).

GUICHE(La) (Guicheia). Chef-lieu de cant. du dép. de Saône-et-Loire, arr. de Charolles ; 941 hab. Moulins, huileries. Buines du château qui a été le berceau de l’illustre maison de La Guiche, pris et pillé par Hugues de Grandson en 1379 et par Charles d’Amboise en 1478, détruit pendant les guerres de religion. Ancienne chapelle du couvent des minimes (1014). aujourd’hui église paroissiale, contenant le monument funéraire de Pierre de La Guiche, mort en 1544, et les débris du mausolée en marbre blanc de Louis-Emmanuel de Valois, duc d’Angoulèmc, mort en 1653, époux d’Henriette de La Guiche, morte en 1682. Bestes du château de Chainpvent (xiv’-xv siècles). L-x. Biul. : L. Lex, Je Mausolée de Louis de Valois, duc d’Angouléme, dans l’église de La Guiche ; Paris, 189 1, in-8. GUICHE (De La) ou LAGUICHE (De). Famille importante, dont la terre de La Guiche (Saône-el-Loire), seigneurie avec titre de marquisat, a été le berceau. A cette maison appartiennent : Renaud, seigneur de La Guiche au xii e siècle. — Gérard, seigneur de La Guiche et de Chaumont, armé chevalier à la bataille de Liège (1408) par le duc de Bourgogne. — Claude, fils du précédent, conseiller et chambellan du roi, bailli de Màcon et sénéchal de Lyon. — Pierre, fils du précédent, né en 1464, mort en 1544, qui reçut de Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François 1 er , plusieurs ambassades en Italie, en Espagne, en Angleterre et en Suisse. — Gabriel, fils du précédent, échanson du roi, gouverneur de Bresse et Bugey. — Claude, frère du précédent, évêque d’Agde (1540-1546) et de Mirepoix (1546-1553), ambassadeur en Italie et en Portugal. — Philibert, fils de Gabriel, grand maitre de l’artillerie de France (V. ci-dessous). — Henriette, fille du précédent, épouse de Louis-Emmanuel de Valois, duc d’Angouléme. — De cette maison sont sorties, outre la branche de Chaumont, celles de Sivi-

gnon et de Saint-Géran. A la

première appartiennent : Geor-

ges, fils de Pierre, panetier du

roi, bailli de Chalon. — Jac-

ques, tils du précédent, dé-

puté aux Etats de Blois en

1588. — Philibert, fils du

précédent, maitre de camp d’in-

ianterie, mort en 1636. —

Jean, petit-fils du précédent,

lieutenant général, mort en

1770. — Amable-Charlcs ,

marquis de La Guiche, fils du précédent, maréchal de camp, décapité en 1794. — Louis-Henri-Casimir, fils du précédent, pair de France, mort en 1843. — Philibert-Armes de la famille de

la Guiche.

Bernard, fils du précèdent, député de Saône-et-Loire, mort en 1891. — A la seconde appartiennent : Claude, fils de Gabriel, colonel, mort en 1592 ; — Jean-François, comte de La Palisse, fils du précédent, maréchal de France (V. ci-dessous). — Claude-Maximilien, fils du précédent, sénéchal du Bourbonnais, mort en 1659. — Bernant, fils du précédent, lieutenant général des armées du roi, ambassadeur en Italie et en Brandebourg, mort en 1696 sans postérité mâle. Armes : de sinople au sautoir d’or. Devise : Au plus haut. Lex.

GUICHE (Philibert de La), grand maitre et capitaine de l’artillerie de France, mort à Lyon le 1 juin 1607. D’abord bailli de Màcon, il obtint la charge de grand maitre de l’artillerie à la démission du maréchal de Biron, par provision du 6 juil. 1578 et fut créé chevalier des ordres le 31 dec. suivant. Le 22 avr. 1589, il fut nommé colonel des Suisses que Sancy devait amener en France et il se rendit en Bourgogne pour en prendre le commandement, mais Sancy refusa de le lui céder. Le 14 mars 1590, il commanda l’artillerie à la bataille d’Ivry et d’une manière si brillante qu’il mit en pleine déroute l’infanterie et la cavalerie de l’ennemi. Il servit encore au siège de Bouen, en 1591 et 1592. M. de Nemours étant mort, il fut appelé (1595) à exercer le commandement du Lyonnais, du Forez et du Beaujolais, avec les appointements de gouverneur, jusqu’à ce que le fils du roi, César de Vendôme, eût atteint l’âge requis (vingt ans) pour l’exercer lui-même. En 1600, le comte de La Guiche prit partau siège de Montmélian que Henri IV fit capituler (14 oct.), puis il revint dans son gouvernement où il resta jusqu’à sa mort. L’histoire prête à Philibert de La Guiche une action des plus honorables pour sa mémoire, celle d’avoir refusé de prendre part à la Saint-Barthélémy.

GUICHE (Jean-François de La), comte de La Palisse, seigneur de Saint-Géran, maréchal de France, né en 1569 , mort le 2 déc. 1632. Il fit sa première campagne sous le maréchal d’Aumont au siège d’Orléans en 1588. Servant la cause de Henri IV, il fut blessé à Bouen en 1592, puis à la prise d’Amiens (1597) où il eut quatre chevaux tués sous lui. Ayant succédé à son oncle dans le gouvernement du Bourbonnais, le 6 avr. 1600, il devint capitaine-lieutenant des gendarmes de Monsieur le Dauphin le 13 mars 1613, commandement qu’il conserva jusqu’à sa mort. Elevé à la dignité de maréchal de France le 24 août 1619, il fut nommé chevalier des ordres du roi le 31 déc. suivant. En 1621, dans la guerre contre les protestants, il se signala au siège de Cognac, en soutenant l’attaque des enfants perdus. Il se distingua devant Montauban qu’il emporta, ainsi qu’aux sièges de Sainl-Antonin et de Montpellier. Après la paix, il se retira dans ses terres en Bourbonnais. GUICHE (Armand de Gn amont, comte de) (V. Gramont). GUICHEN. Ch.-l. de cant. du dép. d’IUe-et-Vilaine, arr. de Bedon , sur le Tréhelu ; 3,839 hab. Stat. du chem. de fer de l’Ouest, ligne de Bedon à Bennes. Minoteries. Schistes. Châteaux de Gay-Lieu et de La Massais. GUICHEN (Luc-Urbain du Bouiôxic, comte de), lieutenant général des armées navales françaises, né à Fougères le 21 juin 1712, mort à Morlaix le 13 janv. 1790. Commandant la frégate VAtalante, il s’empara (1757) de 4 corsaires anglais et de 9 navires marchands. Il fut nommé chef d’escadre le 9 nov. 1776 et plus tard commandeur de Saint-Louis. Durant le combat d’Ouessant (27 juil. 1778), il fut appelé à commander l’arrière-garde. Le 1 er mars 1779, il reçut le grade de lieutenant général et la direction de la marine de Brest. En 1780, il partit de ce port avec 15 vaisseaux pour remplacer d’Estaingdans son commandement des Antilles ; il escortait un convoi considérable. Il rencontra le 17 avr., dans les eaux de la Dominique, la Hotte de Bodney ; un combat s’engagea, où les Français l’emportèrent. Il en fut de même pour deux autres rencontres les 15 et 19 mai. Dans cette dernière, le vaisseau anglais le Cornwallis coula avec son équipage ; mais l’amiral français payait cher sa gloire ; son fils, lieu-