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GUIDOBALDO — GUIDONNAGE

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mort dans son château do Monte Baroccio en 1607. 11 appartenait à la famille des ducs d’Urbin, prit part à la guerre contre les Turcs et fut chargé en 1588 de l’inspection des fortifications de Toscane. Mais il passa la plus grande partie de sa vie dans la retraite, s’occupant des mathématiques, qui lui avaient été enseignées parCommandin. Il a publié un volume de Mcchanica (Pesaro, 1577), où le principe des vitesses virtuelles se trouve appliqué pour la première fois (au levier et aux moufles), une Planisphœricorum thcoria (1579), une paraphrase des Equipondérants d’Archimède(1588) et six livres Dp Perspectiva (1600). Son fils fit imprimer après sa mort six livres de Problèmes astronomiques (Venise, 1609) et quatre livres sur la vie d’Archimède. Guidobaldo protégea Galilée dans sa jeunesse et lui fit notamment obtenir sa première chaire à Pise.

GUIDOBONE (Bartolommeo), peintre italien, né à Savone en 1654, mort à Turin en 1709. Il fut prêtre et reçut de son père, peintre de majoliques de la cour de Savoie, les leçons de cet art. II étudia à Parme les œuvres du Corrège et visita Venise. De retour dans son pays, il peignit encore des majoliques et commença de s’exercer dans la peinture à fresque. La grande salle du palais Peirani est un de ses plus beaux ouvrages. Il y a de lui au palais Brignole quatre tableaux qui rappellent le Guerchin. Il a peint à Turin la Gloire d’anges de la cathédrale, et reçut dans cette ville le titre de peintre de la cour. Il connaissait si bien Castiglione que les copies qu’il a tirées des tableaux de ce peintre ne se distinguent pas des originaux. Bibl. : Ratti, Vite de’ pitlori, scwiiori ed archiletti Genovesi.

GUIDOBONE (Domenico), peintre italien de l’école génoise, né à Savone en 1670, mort en 1746. Il étudia sous son frère Bartolommeo, dont il n’égala jamais le mérite. On rencontre dans la foule de ses œuvres dispersées à Gènes et dans plusieurs villes du Piémont des morceaux qui ne sont pas sans mérite.

GUIDON. I. Archéologie. — Drapeau des compagnies de gendarmes du xv 9 au xvn e siècle ; c’était aussi le nom de l’officier qui le portait.

II. Marine. — Pavillon en étamine, plus long que large, que l’on fixe sur une drisse. Hissé en tête du grand mat, il sert à faire reconnaître sur un navire la présence du chef de division. Le guidon est fendu dans la moitié de sa longueur, qui varie entre 5 et 7 m. ; il est de la couleur du pavillon de la nation des vaisseaux qui le portent. III. Armée. — Petit drapeau carré dont la hampe peut entrer dans le canon d’un fusil et qui sert aux alignements dans les exercices de l’armée de terre. On l’appelle aussi fanion (V. ce mot).

IV. Artillerie. — Le guidon est l’un des deux points qui servent à déterminer la ligne de mire. Il est fixe, tandis que l’autre point (œilleton ou eran de mire) est mobile. Dans les bouches à feu, il est placé sur le côté droit et a l’arrière de la pièce, non loin des tourillons. Il affecte généralement une des trois formes indiquées dans la fig. 1 ; la première à gauche est celle des canons français du système de 1859 ; la deuxième, au centre, est employée dans un certain nombre de canons étrangers ; la troisième, dite guidon Broea, est celle de l’artillerie française actuelle. .a. m j®i

Fig. 1.

Pour les fusils, le guidon est une petite pièce de métal placée vers l’extrémité antérieure du canon, de manière à ce que son arête se trouve exactement dans le plan vertical passant par l’axe du canon.

Le guidon peut affecter : 1° la forme en grain d’orge (fig. 2), mais cette forme doit être évitée, parce que, suivant la direction de la lumière, il se forme sur le guidon une raie brillante, de position variable, qu’il est facile au tireur de confondre avec l’arête du sommet ; 2° la forme triangulaire (fig. 3) beaucoup plus convenable, surtout si l’on a soin d’abattre le sommet du triangle et de faire aller en fuyant les faces latérale et supérieure, de manière qu’on ne puisse les apercevoir pendant que l’on vise. De même afin d’éviter les points brillants qui peuvent occasionner des erreurs’de pointage, il faut encadrer le guidon dans l’entaille du cran de mire (fig. 4), de manière à laisser de Fig. 4.

chaque côté des espaces vides égaux. A cet effet, on donne à l’entaille une forme triangulaire dont le sommet est tronqué. Les dimensions respectives du cran de mire et du guidon sont réglées d’après la longueur du canon. Ces deux points sont placés sur le canon à une distance de l’œil du tireur supérieure à la distance de vision distincte, m 25.

V. Musique. — Signe employé dans l’ancienne notation, principalement dans le plain-chant. Mis à l’extrémité d’une ligne de la portée, il indique au chanteur ou à l’instrumentiste l’endroit où doit être placée la note qui commence la portée suivante. C’était un moyen d’empêcher toute surprise de l’exécutant. C’est une sorte de trait d’union entre deux portées.

VI. Art héraldique. — Figure artificielle représentant une sorte d’enseigne étroite, longue et fendue, ayant deux pointes ondoyantes et attachée à un manche en forme de lance.

Bihl. : Musique, — David et Mathis Cussy, Histoire de la notation musicale.

GUIDONIA (Gitidonia Plum.) (Bot.). Genre de Bixacées, du groupe des Samydées, composé d’arbres et d’arbustes à feuilles alternes et stipulées, à fleurs solitaires ou réunies en cymes ombelliformes. Ces fleurs ont un périanthe simple à quatre, cinq ou six divisions et de cinq à quinze ou vingt étamines périgynes, séparées l’une de l’autre par autant de languettes glanduleuses ou pétaloïdes, souvent chargées de poils. L’ovaire contient trois ou quatre placentas pariétaux pluriovulés, et le fruit, charnu ou sec, s’ouvre en trois ou quatre valves pour laisser échapper des graines albuminées, pourvues d’un arille charnu. — Le genre renferme environ soixante-quinze espèces disséminées dans toutes les régions chaudes du globe. Plusieurs sont utilisées dans leur pays d’origine. Le G. ulmifo-HaW. Bn. (Casearia ulmifolia Valil) est une espèce brésilienne dont les feuilles sont employées comme vulnéraires et considérées comme un remède souverain contre la morsure des serpents venimeux. Au Para, l’écorce et les feuilles du G. adstringens Mart. servent à déterger et à modifier les ulcères rebelles. Enfin, aux Indes orientales, on emploie les feuilles du G. ovata Willd (Anavinga ovata Lamk) pour préparer des bains prescrits contre les douleurs rhumatismales ; la pulpe du fruit contient un suc réputé purgatif et diaphorétique. Ed. Lef. GUIDONIS (Bernard) (V. Bernard-Gui).

GUIDONNAGE (Mines). Le guidonnage ou guidage dans les puits de mines est destiné à empêcher le tournoiement des cages d’extraction et les rencontres ; il permet par cela seul les grandes vitesses d’extraction. Les cages sont munies de mains de fer, c.-à-d. de fers en U destinés à embrasser le guidonnage, de manière à assurer la direction. On doit, dans la pose de ces guides, laisser 10 à 15 centim. de jeu entre les cages et la paroi et de même entre les deux cages. Il existe trois systèmes de guidon-