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UN CŒUR FIDÈLE

capable de me remplacer ». C’était décidé. Il partirait la nuit suivante

Il se rendit au faubourg dans l’espoir de rencontrer ses futurs compagnons de voyage. Il les rejoignit à la porte d’un magasin où ils venaient d’acheter le linge qui leur manquait. Il fut convenu qu’on se réunirait en haut, sur les côtes, le lendemain à midi, et que l’on prendrait une voiture pour se faire conduire à la gare de Cacouna. De là on s’embarquerait pour les États.

Quand il revint du faubourg, le soir commençait à répandre sa langueur enveloppante L’ombre des toits et des arbres s’allongeait sur l’herbe des champs.

Jean s’en revint à petits pas, le cœur serré. Plus les heures passaient, plus son désespoir lui semblait accablant.