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UN CŒUR FIDÈLE

l’ombre s’accentuait ; il fallait fuir bien avant le jour afin que personne ne puisse s’apercevoir de son départ et l’arrêter dans l’exécution de son projet. Non, il n’avait plus le temps de s’attarder !

Il monta avec précaution les marches du perron et leva du bout des doigts la « clanche » de la porte. La maison était plongée dans un profond silence. Nul bruit nulle part. Seule l’horloge comme un cœur fidèle, battait à coups réguliers.

Son linge était prêt. Il avait, le matin même, ramassé ses hardes, et en avait fait un paquet qu’il avait caché dans une armoire. Il alla le chercher à tâtons, sur la pointe des pieds. Si quelqu’un allait s’éveiller ! Si la mère, se levant, arrivait tout