Page:Lamontagne-Beauregard - Un cœur fidèle, 1924.djvu/120

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
122
UN CŒUR FIDÈLE

La controverse devenait acerbe. Mais le train du matin venait de faire entendre sa sirène. Les voitures passaient au trot, avec des voyageurs. Les deux femmes rentrèrent et mirent le nez à la fenêtre pour ne point perdre le plaisir d’examiner des figures étrangères.

Elles furent servies à souhait. Le train avait amené trois voyageurs de commerce, deux institutrices et une jeune modiste de Montréal qui venait voir des parents dans le « rang du Coteau des Érables ». Elle portait l’enseigne de sa profession par une toilette du dernier cri, et les deux commères avides de cancans, disaient derrière leur fenêtre :

— Qui ça peut bien être ? Qui ça peut bien être ?