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UN CŒUR FIDÈLE

Joseph Labrie, qui se relevait à peine du désastre d’un récent incendie, les libations se modérèrent, à la grande satisfaction de la mère Gros-Jean qui connaissait les effets du vin sur la tête de son mari, en semblable occurrence.

Quand on revint à la maison pour le repas des noces il y avait trente convives ; les places manquaient à table. Et il en vint encore deux autres qu’on n’attendait pas. C’était Lisée Lafortune de Saint-Jean de Dieu accompagné de sa fille Élise maîtresse d’école du faubourg. Ils furent reçus avec joie. C’était un farceur renommé ce Lisée Lafortune ; quand il était là on s’amusait toujours beaucoup.

— Je viens pas pour manger, dit-il, je viens pour boire !…