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UN CŒUR FIDÈLE

rasé depuis plusieurs semaines ; mais à cette date les gelées n’avaient pas encore altéré cette teinte dorée dont les récoltes revêtent la terre. Les coteaux alternaient avec les plaines. Marie aimait à regarder par la fenêtre cette belle plaine qui, à l’heure du midi était comme un océan ensoleillé… Et surtout, elle se disait avec un orgueil secret que ces larges arpents de terre fertile leur appartenait, que c’était « leur bien ».

Une étable neuve complétait les bâtiments de cette ferme. L’ancienne étable, restée debout, servait de remise à foin et de bergerie. Quoique bien vieille et disjointe dans ses murs, elle était un bon abri pour les moutons qui, tous les soirs, revenaient par le même sentier en se pressant les uns contre les autres, tandis que le chien faisait