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UN CŒUR FIDÈLE

Marie se réjouissait des victoires de son ami et manifestait son admiration par un sourire significatif.

Quand il commençait à faire « brun » ils allaient s’asseoir sur le bord du perron et jasaient.

Les dernières voitures passaient ; les troupeaux revenaient des champs ; et dans le lointain, les montagnes sans forme se perdaient dans la brume du soir ; mais le groupe amical était encore là. La tombée de la nuit n’était pas pour disperser cette jeunesse.

— Me vois-tu ? demandait Jean à Marie. Moi je te vois plus.

— Je te vois encore le blanc des yeux ! répondait la jeune fille.