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UN CŒUR FIDÈLE

frais rideaux de mousseline. S’approchant de chaque lit elle murmurait : « Ça va bien, mon enfant ? » Après avoir apporté les déjeuners et donné les remèdes prescrits à ses clientes, elle passait une grosse serpillière sur le plancher, puis elle époussetait les meubles. Les lits, les chaises, les murs tout était blanc, d’une blancheur immaculée. Tout, comme l’âme de la religieuse, respirait la propreté, la pureté. Mère Marie des Anges ne s’arrêtait presque jamais ; elle allait, venait, rangeait tout, plaçait et embellissait chaque chose avec la magie d’une fée. Cette pièce, si claire et si paisible, enchantée du sourire de cette angélique sœur, paraissait être aux yeux de Marie un coin privilégié du ciel, habité la nuit par les esprits purs.