Page:Lamothe-Langon - Souvenirs d'un fantôme - Chroniques d'un cimetière, Tome I, 1838.djvu/105

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tie, ainsi qu’il le faisait depuis tant de siècles.

Quand il eut disparu, le charpentier se querella de son indigne lâcheté, et cette fois promit solennellement à Dieu que s’il revoyait encore ce misérable pénitent, il l’aiderait à commencer l’acte qui, sans doute, devait finir son supplice.

En effet, la nuit suivante, Simon Ruphat retourna veiller à son poste, mais il ne vit rien. La nuit qui suivit encore fut également solitaire. À la huitième et dans celle du vendredi au samedi, le prodige que nous avons décrit s’opéra. Néanmoins Simon Ruphat ne s’avança vers le prêtre défunt que lorsque celui-ci eut fait sa demande accoutumée. Alors le bourgeois toulousain s’approcha de l’autel et servit la messe, ainsi que l’aurait servie un vrai clerc. Il osa même, tant un chrétien est fort quand il a pris une ré-