Page:Lamothe-Langon - Souvenirs d'un fantôme - Chroniques d'un cimetière, Tome I, 1838.djvu/244

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— Esprit soumis à mes ordres, transportez-moi auprès de cette amante adorée. » Alors un char pareil à celui qui lui avait été servi la veille se présente. Edgard et Geoffroy y montent ensemble. Les oiseaux fées prennent leur vol et vont se reposer sur le donjon du château de Caliste. Elle était dans son oratoire, prosternée aux pieds d’un Christ ; elle offrait à Dieu ses pensées du soir, elle priait aussi pour Geoffroy ; mais Geoffroy avait plus de part à la miséricorde du Seigneur. À la vue de cet acte de piété, Edgard, violemment agité, fit signe à son compagnon qu’il fallait se retirer. Geoffroy, aussi troublé de son côté, se pressa de partir. Ils remontèrent sur le char et partirent. Pendant la route, Edgard chercha à endurcir le cœur de son ami, il lui représenta le bonheur dont il allait jouir avec Caliste ; il l’assura qu’un mois ne se passerait point sans qu’elle