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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

comte de Villanova, ses yeux si resplendissants.

Un soir on frappa à la porte de la vieille Ipanza, et une de ses amies la pria de venir veiller auprès de sa jeune fille dangereusement malade. Ipanza elle-même était incommodée ; elle ne pouvait sortir, et néanmoins regrettait le prix dont on aurait payé ses soins. Margaretta, comprenant la peine de son aïeule, s’offrit de la remplacer auprès de la demoiselle dont elle était d’ailleurs connue, à condition, toutefois, qu’une autre personne de son sexe viendrait occuper son lit, pour que la vieille Ipanza ne demeurât pas seule : la chose s’arrangea facilement ; une femme logée dans la même maison consentit à coucher en son lieu et place, et Margaretta partit.

Minuit sonnait à l’horloge de la cathédrale de Zara, lorsqu’un cri épouvantable