pendu en posant sur mon épaule sa large et lourde main.
Ceci me fit réfléchir un moment. Je voulais bien aller courir les aventures ; mais il m’en coûtait de commencer par voler mes bienfaiteurs. Je le dis naïvement au voleur, et il se moqua de mes scrupules, affirma que l’argent des moines appartenait à tout le monde ; que d’ailleurs, pour quelques écus au soleil au mouton, pour quelques pièces melgoriennes dont nous les débarrasserions, la piété des fidèles leur en rendrait des milliers ; que d’ailleurs je ne pouvais convenir à mes nouveaux frères qu’en leur rapportant la dépouille des anciens. Le voleur n’eut pas besoin de faire de grands frais d’éloquence pour me persuader. Je topai bientôt à ses propositions. Il fut décidé que, la nuit prochaine venue, je me tiendrais dans le préau au moment du lever de la lune ; que là je re-