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souvenirs d’un fantôme

La main cependant fonctionnait comme l’autre, et ceci ajouta au piquant de l’effet.

L’étranger (car il fut facile de reconnaître qu’il venait au palais Imperiali pour la première fois) se confondait d’abord dans la foule joyeuse, parut chercher ce qu’il ne rencontrait pas, et s’adressant enfin au jeune marquis Alberto Caretta, lui demanda s’il voulait avoir l’obligeance de le présenter au marquis Cesareo. Sans faire aucune réflexion désagréable, le signor Alberto s’inclina, et se dirigea vers le salon principal, où le marquis Imperiali causait avec un groupe de nobles Génois du premier collège. Parvenu près de lui, il se tourne, et de la main le désigne à celui qu’il précédait.

L’étranger alors, s’approchant du maître de la maison, le salua avec une grâce hautaine, et lui dit en même temps qu’il arrivait d’Espagne, et qu’il apportait à Son