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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

leur qu’Astolphe, il le chérissait tendrement. Leur père vint à mourir sur ces entrefaites, et, comme il l’avait annoncé, sa fortune se trouva divisée en deux parts) chacun de ses fils put recueillir la sienne.

Parmi les domaines qui tombèrent dans le lot de Jules était le château de Ferdonna, objet particulier de l’envie d’Astolphe, qui, de tous les temps, avait désiré d’en obtenir la propriété ; furieux de se voir déçu dans son espérance, il s’éloigna de son frère, décidé à ne plus le revoir, et se retira dans la portion des biens paternels qui lui revenait.

Là sa conduite, chaque jour, devint plus répréhensible. Bramante ne le quittait pas, il était sans trêve auprès de lui, le poussant à mal faire, ainsi qu’aurait agi un esprit infernal ; il ne se passait pas de semaine sans que des plaintes fussent portées au ciel par