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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

pâle clarté de la lune, et ne soupçonnant pas qu’un fratricide veillait près de lui. Raoul, furieux et égaré par le fantôme qui avait juré la destruction totale de la race de Renaud, attendait le moment de frapper la victime ; et quand Arthur passa auprès de lui, il lui porta deux coups de dague, qui firent au damoisel une blessure mortelle. Tout à la fois Arthur crie au secours, et un dernier éclat de rire se fait entendre.

Olivier veillait, de son côté, à quelque distance de ce lieu ; la voix plaintive de son cousin parvenait jusqu’à lui, il se hâta d’accourir vers l’endroit d’où elle partait ; et mettant son épée à la main, il essaya de frapper l’assassin qui paraissait vouloir s’enfuir, mais qui ne le pouvait, car l’ombre d’Alice s’approchant de lui, par une force invincible, semblait le retenir à sa place et le contraignait à ne pas le quitter. Arthur