Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/121

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eur range les Bénédictins parmi les novateurs, c’est-à-dire parmi les protestants, et les sophistes ?

Et comme Zernicavius et Procopowitch se rapportent aux jugements de Cave, M. Laemmer se met à dire que Muratori dans son ouvrage de ingeniorum moderatione, réfute les faussetés avancées par celui-là dans son histoire des écrivains ecclésiastiques, sur lesquels s’appuient les schismatiques[1]. Voilà ce dont il s’agit : Cave dans ses prolégomènes dit que les curateurs de l’Index en Espagne ont commis des mutilations sur divers endroits des écrits des SS. Pères. Muratori y répond que ce ne sont pas des mutilations, mais des altérations sur les notes des autres éditions, et non sur les textes mêmes des ces ouvrages. Cependant il ne manque pas d’ajouter que ce qu’avance Cave fût-il vrai, cela ne tirerait à aucune conséquence, car ce que font certains catholiques ne saurait grever la totalité. Mais comment certains catholiques, quand à Rome même, le Pape tient une officine pour la falsification des livres ecclésiastiques, sous la dénomination fallacieuse de correction ? En Espagne, en

  1. Neminem latere potest, Sernikavium, Eugenium Bulgar et Theophanem Procopowicz multa sophismata mutuatos esse a Novatoribus recentiorum temporum, qui saepe conquesti sunt, adulteratos fuisse a Catholicis MSS. Patrum Codices, qui inique mille iniuriarum plaustra exonerarunt, ne quid sententiis, quae inter eos obtinent, quidquam illis adversi appareret. Cavei praesertim mendacia a Muratorio optime refutata Schismaticis in praeiudicia propensissimis admo, dum grata acceptaque fuerunt.