Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/127

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image vivante de la Divinité ? Et dans quel but ? Dans celui de la pousser à l’extermination des protestants. (Voir Revue des Deux Mondes du Ier septembre 1879, page 281.)

Eugenius Bulgaris, n’étant encore que simple diacre, se rendit en l’an 1768 à Leipsick, pour y publier divers de ses ouvrages, ainsi que pour y compléter ses études. Il y fut remarqué par le prince Jablonski, parent du roi Stanislas qui s’était retiré des troubles de la politique, et qui avait fondé, dans cette ville, une société scientifique qui porte encore son nom. Le prince y honora le jeune diacre d’une amitié vive et sincère, fondée sur l’estime qu’il lui portait. De là, Eugenius se rendit à Berlin, recommandé, par son protecteur sans doute, à Frédéric II, il y fut reçu avec toutes sortes de distinctions ; c’est là que Catherine II envoya son grand veneur Nariskin, pour proposer au diacre Eugenius de traduire en grec son projet de code civil, qu’elle désirait voir traduit dans toutes les langues de l’Europe. Il s’en acquitta parfaitement, et dédia, comme de raison, sa traduction à l’Impératrice. Elle l’en récompensa généreusement en l’invitant à se rendre à Saint-Pétersbourg, et en lui conférant la charge de bibliothécaire de son Palais, enfin sur sa présentation, le Saint-Synode ne tarda pas à l’élever à l’archevêché de Kherson. J’oubliais de dire que lorsque Nariskin s’était rendu à Berlin, pour faire Eugenius la proposition dont nous venons de parler, il s’attendait à voir quelque grand personnage de la cour