Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/169

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cet homme dans les pays d’Occident ? Le mot sinistre de relaps y aurait retenti, et à ce mot devaient répondre les cris : au bûcher ! au bûcher !!

Il est dommage que ce Beccus n’ait pas su ou pu s’éloigner de cette tour et prendre son vol vers Rome. Le cardinalat l’y attendait ; il aurait pu même aspirer jusqu’au papat ! Rien d’étrange : à une époque plus récente Bessarion s’en approcha ; il aurait dû même y parvenir, n’eût été l’opposition des cardinaux français qui le détestaient à cause de son fanatisme frénétique à vouloir resserrer le nœud qui tenait déjà les églises d’Occident courbées sous le joug de la domination absolue de l’Archipontife de Rome. Mais en ces temps il y avait en France des Gerson, des d’Ailly, des Clémengis. En Bohême il parvint à son but ; mais les conséquences de son criminel succès furent : la ruine de ce pays, la dévastation de l’Allemagne et la guerre de Trente ans.

Après ce signalement nécessaire, revenons à notre sujet.


§ XI. — Gélasius et les Actes du concile de Nicée.


On lit dans les Actes du concile de Nicée, rédigés par Gélasius, que Léontius, évêque de Césarée, disait à son interlocuteur : « Ευρηται το πνευμα εκπορευομενον εκ του Πατρος, ιδιον δε του Υιου και εξ αυτου αναϐλυζον ημιν ». Je traduis strictement mot à mot : Il y a aussi l’Esprit qui