Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/181

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Patris arbitrio, quia inseparabilis a mea et Patris est voluntate ; hoc enim ipsum, quod substitit et loquitur, ego veritas loquor, siquidem Spiritus veritatis est. » (Ratrammus, Opuscul. contra Graecos, lib. II, cap. 5, in Dacherii Spicileg. veter. Scriptor., t. I, p. 78, éd. Paris, 1723). Comme on le voit, Ratrammus, dans cette citation omet de répéter par deux fois les paroles : du Père et moi… quoiqu’elles fussent bien nécessaires à son but et qu’il n’eût pu les omettre à dessein : preuve qu’au neuvième siecle ces paroles ne se trouvaient point encore dans les manuscrits des œuvres de Didyme. On sait également que ces mêmes paroles manquent dans certaines éditions de la composition du même auteur sur le Saint-Esprit, sortie des mains de savants occidentaux du seizième siècle, c’est-à-dire que, même au seizième siècle, il y avait encore des manuscrits dans lesquels ces paroles n’avaient pas été intercalées. Peut-on bien considérer ce passage comme exempt d’altération.


§ XV. — Pères de l’Église Latine.


Nous avons jusqu’à présent réfuté tous les textes des Pères orientaux allégués, par nos adversaires, comme favorables à la doctrine de la procession dyadique. Venons-en aux Pères occidentaux. Nous pouvons d’abord établir comme thèse irréfutable, qu’on ne trouve chez aucun des Pères et anciens Docteurs de l’Église d’Occident