Page:Lanarès - De la gestation chez la vache.djvu/17

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humides, mal aérées, dans plusieurs circonstances n’ayant pour toute ouverture que la porte destinée à la rentrée et la sortie des animaux. Et si, par exception, elles sont pourvues de fenêtres, ces dernières sont placées à une hauteur insuffisante et en opposition directe avec la porte d’entrée. Il résulte de ces dispositions que l’air de l’étable n’est pas suffisamment renouvelé, et par suite, impropre aux fonctions essentielles de la respiration ou à l’hématose. Le sang n’étant plus complètement ravivifié, à cause du manque d’oxygène, perd de ses propriétés, et ne communique plus aux tissus cette excitabilité indice d’une bonne santé. Les animaux sont nonchalants, impropres à exécuter des travaux soutenus, et plus disposés que les autres à contracter les maladies par altération du sang. Chez la vache portière, cette influence se manifeste non-seulement sur elle-même, mais encore sur son produit, dont le développement peut être retardé et même suspendu. Dans ce dernier cas, la vache avorte.

Par la mauvaise habitude qu’ont les propriétaires, de laisser le fumier s’accumuler sous leurs animaux pendant des huit, quinze jours et même des trois semaines, ils ajoutent encore à l’insuffisance des ouvertures des étables. En effet, par ce procédé, les animaux sont sans cesse exposés aux émanations irritantes provenant de la fermentation du fumier, condition plus que suffisante pour engendrer des maladies graves, telles que les ophthalmies et le coryza gangréneux, maladies d’autant plus redoutables que la cause qui les engendre est elle-même plus persistante.

Les marchepieds que l’on trouve placés en avant des crèches, et qui, au dire des propriétaires, sont destinés à donner plus d’apparence à leurs animaux, devraient être bannis des vacheries. On comprend pourquoi. Les vaches, pour