Page:Lanarès - De la gestation chez la vache.djvu/22

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

telles que la circulation, la respiration et la digestion, conditions indispensables à l’entretien de la santé.

Mais cette pratique qui, comme on le voit, est de première nécessité, est beaucoup trop négligée dans nos campagnes. En effet, un grand nombre de propriétaires s’imaginent qu’ils ne doivent s’occuper que de la nourriture de leurs vaches, et que tous les autres moyens d’hygiène doivent être laissés de côté. Ils se trompent ; car, ainsi qu’ils peuvent eux-mêmes s’en convaincre, ils n’ont qu’à comparer leurs animaux à ceux des propriétaires soigneux qui pansent régulièrement, pour voir la différence. Chez les derniers animaux, les poils sont brillants, la peau souple, et la mue s’effectue bien. Ils sont eux-mêmes vifs, alertes et s’engraissent facilement. Les premiers, au contraire, ont les poils hérissés et rudes, la peau épaisse, ils ont peu d’aptitude à l’engrais, et leur mue s’effectue très lentement.

Le travail, même modéré, que l’on a considéré pendant longtemps comme nuisible aux femelles en état de gestation, a été reconnu dans ces dernières années comme indispensable à ces mêmes femelles. En effet par un travail modéré, toutes les fonctions se trouvent surexcitées ; les déperditions se trouvent en rapport avec les assimilations, et il en résulte cet équilibre sans lequel la santé ne peut exister. Si, au contraire, les vaches restent au repos, elles s’engraissent facilement, vu la prédisposition qu’elles ont déjà pour cet état, deviennent pléthoriques, et sont exposées aux maladies inflammatoires, dont la terminaison est presque toujours funeste. Cependant, il ne faut pas croire qu’on puisse faire travailler les vaches pleines dans toutes les circonstances et toujours. Il est évident, en effet, que si on a un travail pénible et nécessitant de grands efforts à faire exécuter, il vaut mieux employer le bœuf que sa femelle, si