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[partition à transcrire]

C’est pourquoi ils préfèrent généralement la Sonate en ré mineur op. 108, dont il serait injuste de nier la valeur, mais qui pourtant nous semble bien inférieure aux précédentes. Elle peut plaire davantage au premier abord par ses qualités extérieures : elle a plus de mouvement, plus de vie, plus d’éclat, on serait tenté de dire plus de chaleur. Mais, à la mieux considérer, elle ne donne point, comme ses devancières, l’impression d’une entière sincérité. L’auteur ne s’y montre point à nu, dans l’intimité de son cœur et de son caractère. Il prend une attitude pour le public, et la qualité de ses thèmes s’en ressent.

Si la première idée du premier morceau est encore de l’excellent Brahms :

cependant elle s’entache de gaucherie et de lourdeur dans son exposé, et ces défauts deviennent tout à fait choquants dans l’énoncé de la seconde idée :