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Au printemps Brahms quittait souvent Vienne pour l’Italie. Pendant des années il passa l’été en Suisse, plus tard ce fut dans une « cure d’air » très aimée des Viennois, à Ischl.

À partir de 1881, il alla tous les ans passer quelques jours à Meiningen, invité par Hans de Bülow, qui était devenu son grand admirateur, et reçu avec toutes sortes d’égards à la cour ducale. Ce Hans de Bülow, qui en 1867 écrivait en parlant des œuvres de Brahms : « Pour moi, ce n’est pas de la musique », et encore : « Que m’importent les Br’s ? Brahms, Brahmüller, Brambach, Bruch, Bragiel, Breinecke, Brietz ? Ne parlons plus d’eux… Le seul qui m’intéresse est Braff ! » le même Hans de Bülow, en quête sans doute d’une nouvelle religion artistique depuis sa rupture avec Wagner, avait fini par jeter son dévolu sur Brahms. « Bach, Beethoven et Brahms ! » tel était le mot d’ordre, le cri de ralliement, et les musiciens de la chapelle ducale, sous la conduite de leur remarquable chef, menaient ardemment la lutte à travers l’Allemagne. Les Concertos de Brahms, ses Symphonies, ses Ouvertures et ses Variations sur un thème de Haydn formèrent la partie la plus importante du répertoire de concert de Bülow