Page:Lange - Histoire du matérialisme, Pommerol, 1877, tome 1.djvu/547

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d’une foule de philosophes, rectifiées par notre célèbre Gassendi. Newton a dit plusieurs fois à quelques Français, qui vivent encore, qu’il regardait Gassendi comme un esprit très-juste et très-sage, et qu’il ferait gloire d’être entièrement de son avis dans toutes les choses dont on vient de parler. »

13 [page 240]. Bernier, Abrégé de la phil. de Gassendi, Lyon, 1684, VI, p. 32-34.

14 [page 242]. Joannis Launoii, De varia Aristotelis in academia Parisiensi fortuna, cap. XVIII, p. 328 de l’édition de Wittemberg utilisée par moi.

15 [page 245]. J’avais ajouté ici, dans ma 1re l’édition, que cette théorie se fût mieux appliquée à la politique napoléonienne de nos jours. Cette expression provoquerait des malentendus, aujourd’hui que la politique de la famille Bonaparte paraît se rapprocher d’un certain légitimisme. Il vaut mieux dire que les principes du Léviathan peuvent en réalité concorder plutôt avec le despotisme de Cromwell qu’avec les prétentions des Stuarts fondées sur leur droit divin et héréditaire.

16 [page 248]. Cette définition était abrégée davantage dans la 1re édition, pour faire ressortir le plus possible le fait principal, la transition de le philosophie à la science de la nature. La voici textuellement : « Philosophia est effectuum seu phænomenon ex conceptis corum causis seu generationibus, et rursus generationum, quæ esse possunt, ex cognitis effectibus per rectam ratiocinationem acquisita cognitio. » (« La philosophie est la connaissance acquise par un raisonnement exact, des effets ou phénomènes dus à des causes ou à des générations conçues, ainsi que des générations, qui peuvent avoir lieu. ») Si l’on veut étudier de plus près la méthode indiquée dans cette définition, on verra que les mots « conceptis » et « quæ esse possunt » ne sont nullement superflus. Ils marquent, en opposition flagrante avec l’induction baconienne, l’essence de la méthode hypothétique-déductive, qui commence par une théorie, laquelle est contrôlée et rectifiée à l’aide de l’expérience. Voir plus loin dans le texte mes remarques concernant les relations de Hobbes avec Bacon et Descartes. Les passages cités se trouvent dans le livre De Corpore, I, 1 ; Opera lat., éd. Molesworth, vol. I, p. 2 et 3.

17 [page 249]. C’est avec raison que Kuno Fischer et Kirchmann, en traduisant ce passage[1], font ressortir l’analogie qui existe entre Descartes et Bacon. Mais lorsque Kirchmann (à l’endroit indiqué, note 35) veut faire de Descartes un empirique, et déduire de cette tendance

  1. René Descartes’ Hauptschriften, p.57, et Phil. Bibi., René Descartes’ phil. Werke, I, p. 70 et suiv.