Page:Lange - Histoire du matérialisme, Pommerol, 1877, tome 1.djvu/550

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25 [page 255]. Voir Kuno Fischer, Baco von Verulam, p. 404. — Leviathan, c. 32, III, p. 206.

26 [page 255]. Leviathan, cap. 4, III, p. 22 : « Copia hæc omnis… interiit penitus ad turrem Babel, quo tempore Deus omnem hominem sermonis sui, propter rebellionem, oblivione percussit. » (« Toute cette faculté périt à l’occasion de la tour de Babel, alors que Dieu frappa tous les hommes de l’oubli de leur langue, pour les punir de leur révolte. » Ibid., cap. 37, p. 315 : « Potestatem ergo illi dedit. Deus convertendi virgam, quam in manu habebat, in serpentem, et rursus serpentem in virgam, etc. » (« Dieu lui donna donc le pouvoir de changer en serpent la verge qu’il avait en main, puis le serpent en verge », etc.)

27 [page 255]. Hobbes procède de même en ce qui regarde par exemple la question de l’origine de la religion. Il la fait dériver d’une qualité innée chez l’homme[1], à savoir du penchant vers les conclusions hâtives, etc. Il dit ensuite sommairement (p. 89) : la « semence naturelle » (semen naturale) de la religion se compose de ces quatre points : la crainte des esprits, l’ignorance de la « cause seconde » (causæ secundæ), la vénération de ce que l’on redoute et la conversion des faits accidentels en pronostics.

28 [page 256]. Voir entre autres les passages suivants du Leviathan [2] : « Miracula enim, ex quo tempore nobis christianis positæ sunt leges divinæ, cessaverunt. » « Miracula narrantibus credere non obligamur. » « Etiam ipsa miracula non omnibus, miracula sunt. » (« Car les miracles ont cessé depuis que pour nous chrétiens les lois divines ont été établies. Nous ne sommes pas tenus de croire aux miracles que l’on raconte. Les miracles eux-mêmes ne sont pas des miracles pour tout le mondel »).

29 [page 256]. Leviathan, c. 32, p. 275 : « Libri testamenti novi ab altiore tempore derivari non possunt, quam ab eo, que rectores ecclesiarum collegerant. » (« Les livres du Nouveau Testament ne peuvent dater d’une époque antérieure à celle où les chefs des Églises les recueillirent », etc.)

30 [page 258]. De Corpore, IV, 27, I, p. 362-364, éd. Molesw. — Ici l’on trouve aussi (p. 364) cette phrase, très-importante sous le point de vue de la méthode : « Agnoscunt mortales magna esse quædam, et si finita, ut quæ vident ita esse ; agnoscunt item infinitam esse posse magnitudinem eorum quæ non vident ; medium vero esse inter infinitum et eorum quæ vident cogitantve maximum, non statim nec nisi multa eruditione persuadentur. » (« Les mortels reconnaissent qu’il y a des choses

  1. Leviathan, c. XII, au commencement.
  2. Opera lat., III, p. 64 et suiv., p. 207.