Page:Lange - Histoire du matérialisme, Pommerol, 1877, tome 1.djvu/586

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100 [page 423]. On trouvera d’autres détails sur l’ouvrage ici mentionné de Knutzen chez Jürgen Bona Meyer, Kants Psychologie, Berlin, 1870, p. 225 et suiv. — Meyer se proposait de rechercher où Kant avait trouvé sa théorie de la « psychologie rationnelle » qui sert de base à la réfutation contenue dans la Kritik d. r. Vern. Le résultat est que, suivant toutes les probabilités, trois ouvrages jouent ici le rôle principal : Knutzen, Philos. Abhandl. von der immater. Natur der Seele, etc., dans laquelle on prouve que la matière ne peut pas penser, que l’âme est incorporelle, et où l’on réfute clairement les principales objections des matérialistes (1774) ; Reimarus, vornehmste Wahrheiten der naturel. Religion (1744), et Mendelsohn, Phœdon (1767). Knutzen déduit la nature de l’âme de l’unité de la conscience du moi ; c’est précisément le point contre lequel Kant dirigea plus tard toute la rigueur de sa critique.

101 [page 424]. Frantzen, Widerlegung des L’Homme-machine, Leipzig, 1719. C’est un livre de 320 pages.

102 [page 424]. Voici le titre de son ouvrage : De machina et anima humana prorsus a se invicem distinctis, commentatio, libello latere amantis autoris gallico « Homo machina » insscripto opposita et ad illustrissirmum virum Albertum Haller, phil. et med., Doct. exarata a D. Balthas. Ludovico Tralles, medico Vratisl. — Lipsiæ et Vratislaviæ apud Michel Hubertum, 1749.

103 [page 425]. Inutile de rappeler ici que la théorie de Leibnitz relative au monde réel comme étant le meilleur, si elle est bien comprise, n’exclut aucune espèce de développement et de commencement.

104 [page 425]. Hollmann, savant d’une réputation étendue mais éphémère, était alors (depuis 1737) professeur à Gœttingue. D’après Zimmermann[1], Hollmann rédigea la Lettre d’un anonyme pour servir de critique ou de réfutation au livre intitulé L’Homme-machine, laquelle parut d’abord en allemand dans les journaux de Gœttingue, puis fut traduite à Berlin. Hollmann n’aurait donc pas le mérite d’avoir écrit en français.

105 [page 429]. Voir Biedermann, Deutschland im 18 Jahrhundert, Leipzig, 1858, II, p. 392 et suiv.

106 [page 430]. Voir Justi, Winkelmann, I, p. 25 ; ibid., p. 23 et suiv., se trouvent d’intéressants détails sur l’état des écoles vers la fin du XVIIe siècle. Nous ferons seulement remarquer que le professeur de Winkelmann, Tappert, quoique connaissant peu la langue grecque, était évidemment du nombre des novateurs qui, d’un côté, on introduisant de nouvelles branches d’enseignement, tenaient compte des besoins de la vie et mettaient fin à la domination exclusive de la langue latine, mais

  1. Leben des Herrn von Haller.