Page:Lange - Histoire du matérialisme, Pommerol, 1879, tome 2.djvu/632

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vons déjà chez Cabanis, comme par exemple l’assertion que la pensée est une sécrétion du cerveau (ibid., p. 138).

45 [page 84]. Voir Deuxième Mémoire, § 8, p. 141 et 142 de l’édition mentionnée dans la remarque précédente.

46 [page 86]. Nous pouvons renvoyer ici à la spirituelle et instructive Geschichte der Entwicklung der naturwissenschaftlichen Weltanschauung in Deutschland, von Dr  H. Bœhmer. Il est vrai que l’auteur exalte Herder, au préjudice de Kant et professe un « réalisme », dont nous espérons démontrer plus loin les côtés faibles.

47 [page 88]. Naturellement il ne peut pas encore être question, dans ce passage, de la dernière évolution de Strauss.

48 [page 88]. Dans le rescrit-circulaire du ministère des cultes, de l’instruction publique et des affaires médicales (21 août 1824), il est dit : « La commission royale scientifique d’examen est invitée en même temps à se préoccuper sérieusement de la solidité et de la valeur intrinsèque de la philosophie et de la manière dont elle est enseignée, afin que les théories frivoles et superficielles qui, dans ces derniers temps, n’ont que trop souvent constitué toutes les études philosophiques, cèdent enfin la place à une étude approfondie de la philosophie, que les véritables études philosophiques reprennent leur rang et direction aussi honorable qu’utile, et que la jeunesse des universités, au lieu d’être troublée et déroutée par cette fausse philosophie, soit dirigée par un enseignement solide et suivant un esprit éminemment philosophique vers l’emploi lucide, exact et profond de ses facultés intellectuelles[1]. » — « Cette fausse philosophie » est sans doute celle de Beneke[2]. Quant au rescrit-circulaire précité, il devait nécessairement, vu les influences régnantes, avoir pour but de créer un monopole en faveur de la philosophie hégélienne.

49 [page 89]. Sur Comte et son système, voir Auguste Comte and positivism by John Stuart Mill reprinted from the Westminster Review, London 1865. — Le concept et la tendance du positivisme sont brièvement expliqués dans le Discours sur l’esprit positif, par M. Auguste Comte. Paris 1844 (108 p. in-8o). — L’ouvrage principal de Comte est son Cours de philosophie positive 1830-1842, en six volumes ; la 2e édition parut avec une préface de Littré, Paris 1864. — Il n’y a que peu de temps que l’attention de l’Allemagne s’est portée sur Comte. Ueberweg[3] donne sur Comte une notice écrite par Paul Janet. Mais cette notice manque d’impartialité en ce sens qu’elle fait simplement de la

  1. Rœnne, Unterrichtswesen des Preussischen Staates, II, p. 42.
  2. Voir Ueberweg, Grundriss der Philosophie, III, dritte Auflage, p. 319.
  3. Grundriss, III, p. 361 et suiv.