Page:Lange - Histoire du matérialisme, Pommerol, 1879, tome 2.djvu/699

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35 [page 560]. Ibid., p. 28 et suiv. : « Ce mot du maître sera-t-il réellement le dernier mot dans la question, c’est ce que le temps seul pourra finir par décider ; heureusement puis m’en contenter pour le moment, tout en conservant mon opinion personnelle. Il s’agit pourtant d’un point où l’autorité d’un maître quelconque n’a rien à faire et où le jugement de tout homme qui comprend la question vaut tout autant.

36 [page 560]. En attendant, nous avons quelques points d’appui dans l’excellent ouvrage de Zeller : David Friedrich Strauss, in seinem Leben und seinen Schriften geschildert, Bonn, 1874. Ce n’est pas une biographie complète et Zeller lui-même le fait remarquer p. IV de la préface.

37 [page 564]. Der alte und der neue Glaube, zweite Auflage, p. 63 et 64.

38 [page 565]. Der alte und der neue Glaube, zweite Auflage, p. 141-147. Il faut remarquer le pitoyable sophisme par lequel Strauss cherche (p. 145) à réfuter le pessimisme : « Si le monde est mauvais, la pensée du pessimiste l’est aussi. Si elle est mauvaise, le monde doit être bon ! »

39 [page 567]. Bornons-nous à dire en passant que même le minimum de religion, exigé par Strauss, a encore ses dogmes non prouvés et ses principes qui, dans un but de morale, dépassent la réalité. Indémontrée et indémontrable est avant tout la grandeur infinie de l’univers ; mais l’optimisme est une pieuse erreur, car lui, comme son opposé, le pessimisme, ne sont que des produits de l’idéologie humaine. Le monde de la réalité n’est en soi ni bon ni mauvais.

40 [page 571]. À l’équation A = A, prise strictement, ne répond nulle part la réalité ; c’est ce que récemment A. Spir a fait ressortir avec énergie et ce qu’il donne pour base à son propre système de philosophie. Toutes les difficultés, que ce procédé implique, peuvent cependant s’aplanir bien plus aisément sur une autre voie. L’équation A = A est sans doute le fondement de toute connaissance, mais elle n’est pas elle-même une connaissance ; elle est un fait de l’esprit, un acte de synthèse primitive, qui établit comme début nécessaire à toute pensée une égalité ou une persistance qui se retrouvent dans la nature comparativement et approximativement, mais jamais absolument ni parfaitement. L’équation A = A indique donc aussi, dès l’entrée de la logique, la relativité et l’idéalité de toute notre connaissance.

41 [page 587]. J.-G. Fichte, Beitrag zur Berichtigung der Urtheile des Publikums über die Französische Revolution, 1793 ; livre I, fin du chapitre 1er [traduit en français par Jules Barni, sous le titre : Considérations destinées à rectifier les jugements du public sur la Révolution française Paris, Chamerot, 1859. [N.d.t.].