Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/136

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n’est qu’un phénomène d’induction mutuelle différé et les ondes d’accélération jouent le même rôle dans un cas que dans l’autre.

Rayons de Röntgen. — Le cas des rayons de RÖNTGEN vient apporter à la théorie électromagnétique des ondes d’accélération une confirmation particulièrement frappante, parce que les circonstances de production de ces rayons par arrêt brusque de particules cathodiques, lancées à des vitesses comprises entre 20 000 kilomètres et 100 000 kilomètres par seconde, font intervenir de. la manière la plus nette des changements de vitesse, ou accélérations de particules électrisées. STOKES et WIECHERT ont simultanément proposé, peu de temps après la découverte de RÖNTGEN, de considérer les nouveaux rayons comme constitués par des pulsations électromagnétiques émises dans l’éther au moment de l’arrêt des projectiles cathodiques. Cet arrêt, se produisant sur un très court espace, probablement de l’ordre des dimensions atomiques, ne dure qu’un temps extraordinairement court. Étant donnée la grande vitesse des particules, de même ordre que celle de la lumière, l’épaisseur de la pellicule sphérique rayonnée doit être extrêmement faible, de l’ordre aussi des dimensions atomiques. Cette extrême minceur des pulsations électromagnétiques qui composent les rayons de RÖNTGEN explique immédiatement leur pouvoir pénétrant extraordinaire ainsi que l’absence de réfraction et de diffraction. Conformément à cette théorie, le