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I. — LES FAITS EXPÉRIMENTAUX

Les lois de l’électrolyse. — On s’est trouvé con-duit à la découverte du grain d’électricité par toute une série de faits expérimentaux. Tout d’abord, HELMHOLTZ a été le premier à faire remarquer que les lois si simples de l’électrolyse telles que FARADAY les avait énoncées impliquent la structure atomique des charges électriques dès qu’on admet la structure atomique de la matière. Ces lois peuvent, en effet, s’énoncer sous la forme suivante:tous les atomes ou radicaux monovalents transportent dans l’électrolyse, une même charge électrique en valeur absolue; les atomes ou radicaux divalents, trivalents, etc., transportent une charge double, triple, etc. La quantité d’électricité qui traverse un électrolyte est donc constituée par des éléments tous égaux entre eux, indépendants de la nature chimique de leur support matériel. Chaque grain de matière, dans l’électrolyse, porte toujours un nombre entier, égal à sa valence, de grains d’électricité positifs ou négatifs. Un atome-gramme d’un ion monovalent étant toujours lié dans l’électrolyse à 96 540 coulombs, la connaissance du nombre des atomes dans un atome-gramme, ou nombre d’Avogadro N, permet de calculer la charge e du grain d’électricité dans l’électrolyse, ou charge atomique, par la relation, écrite dans le système électrostatique C. G. S. d’unités :

(1) (N*e) = 96 540.3.10^(9)