Page:Langlois - Harivansa ou histoire de la famille de Hari, tome 1.djvu/108

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de cette union qui s’établit entre l’homme et le grand Être : c’est la plus belle des occupations que cet exercice de l’yoga. Ô fils de Bhrigou, il faut t’y livrer sans relâche : apprends avec le temps à te mortifier pour la nourriture, à triompher de tes sens ; zélé pénitent, ne néglige point les cérémonies du srâddha, et tu pourras te vanter du nom d’yogin.

Mârcandéya dit à Bhîchma :

 :

Ainsi me parla le divin personnage, et il disparut : il avait passé dix-huit ans à m’instruire, et ces dix-huit ans ne m’avaient paru qu’un jour. Tant que je restai auprès de lui, grâce à sa protection, je n’éprouvai aucune fatigue, aucune incommodité, aucun besoin : je ne sentais pas la marche du temps, et ne m’en aperçus qu’en revoyant mes élèves.


VINGTIÈME LECTURE.

HISTOIRE DE POUDJANIYA.

Mârcandéya continua :

Le saint avait disparu ; et suivant sa recommandation, j’ouvris sur tout ce qui m’environnait l’œil divin de la science. Alors j’aperçus, dans le Couroukchétra, ô noble enfant de Gangâ, ces Brahmanes dont m’avait parlé le sage Mouni : ils étaient alors fils de Côsica. Ils étaient sept ; l'un d’entre eux qui se nommait Pitrivarttin, à cause du culte qu’il rendait aux Pitris, devint ensuite Brahmadatta. Il eut pour mère Critwî, fille de Souca, et pour père le grand prince Anouha : sa ville natale fut la belle ville de Câmpilya[1].

  1. La suite nous montrera que cette ville de Câmpilya ou Câmpilla se trouvait dans le Pantchâla, contrée du nord-ouest de l'Inde, qui n'était pas le Penjab d’aujourd’hui, mais qui pouvait en être une portion. Voyez la dissertation de M. Lassen, de Pentapotamiâ Indicâ.