Page:Langlois - Harivansa ou histoire de la famille de Hari, tome 1.djvu/190

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Aussitôt dans la caverne même commença un combat entre ce prince et le fils de Vasoudéva ; et serrés dans les bras lun de l’autre, les deux rivaux luttèrent vingt et un jours. Ne voyant point sortir Crichna, Baladéva et les autres retournèrent à Dwâravatî, et y portèrent la nouvelle de sa mort.

Cependant le fils de Vasoudéva, vainqueur du robuste Djâmbavân, enleva sa fille, qui était la célèbre Djâmbavatî, et prit la pierre Syamantaca, dont il se para. Il sortit de la caverne, emmenant avec lui ce roi des ours^ et revint à Dwâravatî, chargé des plus brillantes richesses. Pour se justifier complètement des soupçons qu’on avait conçus contre lui, ce noble héros donna au vertueux Satrâdjit la pierre qu’il avait reconquise. C’est ainsi que Crichna, vainqueur de ses ennemis et maître du Syamantaca, se vengea de ses accusateurs et confondit lui-même leur injustice.

Satrâdjit eut dix femmes et cent fils : parmi ces fils on en distingue trois, Bhangacâra l’aîné, le vaillant Vâtapati, et Oupasthâvân[1]. Il eut aussi trois filles, célèbres dans le monde : Satyabhâmâ, la première des femmes, la pieuse Vratinî, et Praswâpinî, qu’il donna pour épouses à Crichna.

Bhangacâra fut père de deux fils, Sabhâkcha et Narîya, doués des qualités les plus éminentes et célèbres par leurs vertus.

Du fils de Mâdrî, Youdhâdjita, naquit Vrichni[2]. Vrichni eut deux fils, Swaphalca et Tchitraca. Swaphalca épousa la fille du roi de Câsi, nommée Gândinî, à qui son père, chaque jour, donnait une vache. Elle devint mère d’un prince vaillant et hospitalier, savant dans les écritures sacrées, rempli de hautes qualités, aimant à célébrer les sacrifices, et magnifique en présents. Il se nommait Acroûra : il eut pour frères Oupamadgou, Madgou, Mridoura, Arimédjaya, Arikchipa[3], Oupekcha[4], Satrouhan[5], Arimardana, Dharmabhrit[6], Yatidharma[7], Grighramodja, Andhaca[8], Âvâha et Prativâha[9]. Il eut aussi une sœur, nommée Soundarî, qui épousa Aswa et lui donna une fille, appelée Vasoundharâ brillante de jeunesse, de beauté et de vertu.

  1. Un manuscrit donne Viyatsnâta.
  2. Voyez la xxxive lecture, où se retrouve mot pour mot tout ce passage, sauf les variantes que je signale.
  3. Les manuscrits dévanâgaris portent Girikchipa.
  4. Le manuscrit de M. Tod donne Outkchépa.
  5. La lecture xxxive l'appelle Satroughna.
  6. La même lecture porte Dharmadhrik.
  7. Le manuscrit bengali de Paris écrit Dharmin ; et celui de M. Tod, Dharmâtmâ.
  8. Le manuscrit bengali le nomme Antaca.
  9. Sur les manuscrits dévanâgaris on lit Soubâhou, et Pratibâhou.