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DE S. LAZARE DE VENISE

verse un jardin entouré par les arcades d’un cloître. De larges escaliers aboutissent à des corridors, dont les nombreuses fenêtres ouvertes sur le paysage éblouissant, qui se déroule aux yeux étonnés, laissent voir le long profil du Lido, qui borne l’horizon et semble opposer comme une barrière aux flots bleus de l’Adriatique.

On visite d’abord l’Église construite dans le style gothique et dans laquelle on pénètre par un péristyle, où se voient deux monuments funéraires. Celui de droite renferme les cendres de Constantin Zuchola, ancien curateur de l’hôpital, quand l’île n’appartenait pas encore aux Mékhitaristes ; c’est ce qu’indique au reste l’inscription latine en quatre vers, dont voici le texte :

Hoc probus et sapiens obtus de prole zuchola
Clauditur in tumulo, cui constantinus in urbe
Nomen erat, lazari curator, amator, et almi
Compatiens inopum, domine in honore superni.

Le monument de gauche, tout moderne, en marbre blanc, fut fondé par le Chevalier Alexandre Rafaël, arménien des Indes, fils aîné d’Édouard Rafaël bienfaiteur du collége, qui porte son nom et qui fut établi à Venise dans l’an-