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DE S. LAZARE DE VENISE

en Russie, en Perse et jusqu’aux Indes. Les produits de cette typographie ont valu au monastère une médaille de première classe à l’exposition universelle de Paris en 1855. C’est dans cette imprimerie que fut composée la bible de Mékhitar, les œuvres des Mékhitaristes célèbres, les traductions des classiques grecs, latins, italiens et français, les éditions des classiques arméniens, et enfin, les célèbres ouvrages d’Eusèbe et de Philon le juif, dont le texte original était perdu et qui n’existe plus aujourd’hui, que dans la version arménienne.

Nous avons dit qu’à l’époque des campagnes de Bonaparte en Italie, les Mékhitaristes avaient fondé une académie nationale, dont les membres étaient choisis dans leur sein. Cette académie s’est imposé le devoir d’élaborer les textes, qui sortent chaque année des presses du couvent, et de travailler à la confection d’un immense dictionnaire arménien, composé sur le modèle du dictionnaire de l’académie française. Chaque mois un journal, le Polyhistor (Pasmaveb) publie les communications des religieux académiciens, qui admettent aussi dans leur sein des savants étrangers voués à l’étude de la littérature arménienne. MM.  Brosset, Reinaud, Petermann, etc. sont membres de cette acadé-