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ET DE LA LITTÉRATURE ARMÉNIENNE

Dans le xive siècle, siècle anti-littéraire, deux parties rivales, connues, l’une, sous le nom de Frères-Unis, l’autre, favorisée par Datévatzi, s’accordèrent malheureusement à corrompre la pureté de la langue arménienne. Cependant on doit distinguer parmi un grand nombre d’écrivains peu dignes de mention :

Aïton, parent et contemporain du roi Aïton II, devenu religieux à Chypre, qui a composé en français une histoire[1] merveilleuse du grand Khan, histoire dans laquelle il raconte les victoires des Tartares, les guerres des Assyriens, quelques faits et gestes des rois Arméniens en Cilicie, et donne des détails presque sur tous les pays d’Asie.

Khatchadour Guétcharatzi, poète médiocre, a composé quelques vers et des élégies en l’honneur d’Alexandre-le-Grand.

Encore plus malheureux que le précédent, le xve siècle offre bien peu d’écrivains dignes d’être cités.

Thomas Médzopétzi composa, en style incorrect, une histoire de Tamerlan, y joignit le

  1. Venise, 1832, la trad. arm. avec une intéressante table chronologique du même auteur.