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ET DE LA LITTÉRATURE ARMÉNIENNE

savants Européens. Les précieux renseignements que les historiens nous ont conservés sur l’Arménie et les contrées voisines de ce pays, ont dû nécessairement attirer l’attention des Occidentaux et dès le commencement de ce siècle, l’étude de la langue arménienne a été cultivée en Europe avec un grand succès. Déjà bien avant cette époque, des savants occidentaux avaient donné des traductions d’ouvrages religieux et composé des grammaires et des dictionnaires. Le premier arméniste dont le nom mérite d’être cité est Barthélemy de Bologne, au xive siècle ; viennent ensuite François Rivola de Milan au xviie ; Clément Galanus, qui composa la Conciliatio Ecclesiæ Armenæ cum Romanâ ; Jacques Villotte, français ; André Accolouth, prussien ; Aug. Pfeiffer, saxon ; Mathurin de la Croze et l’abbé de Blamont, Villefroy, tous deux français ; Schrœder, allemand ; les frères Whiston, anglais, premiers traducteurs de Moïse de Khorèn ; enfin Wahl, Bellaud, Martin et l’illustre Lord Byron. Mais le premier savant, qui ait vraiment donné aux études arméniennes en Europe une très-forte impulsion est S.t Martin, membre de l’Institut de France, auteur de mémoires sur la géographie et l’histoire de l’Arménie, qui sont consi-