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de la Confeſſion.

R. Non, au contraire, il commettroit un Sacrilége.
D. Quand faut-il ſe réconcilier avec ſon prochain, ou réparer le tort qu’on lui a fait ?
R. Il faudrait le faire, ſi on le pouvoit, avant de venir à Confeſſe, mais au moins ſi-tôt après qu’on s’eſt Confeſſé.



§ XI.

Da la Pénitence impoſée par le Confeſſeur.

D. Est-on obligé d’accomplir la Pénitence que le Confeſſeur impoſe ?
R. Oui, on y eſt obligé ſous peine de péché.
D. Comment faut-il l’accomplir ?
R. Avec fidélité et avec piété.
D. En quoi conſiſte cette fidélité ?
R. A faire ponctuellement ce que le Confeſſeur a ordonné, et en la maniére qu’il l’a ordonné.
D. En quoi conſiſte cette piété ?
R. A accomplir cette pénitence avec recueillement, et un grand déſir de ſatisfaire à Dieu, en l’unifiant aux mérites de Jeſus-Chriſt.
D. Un vrai Pénitent ſe contente-t’il de la pénitence impoſée par le Confeſſeur ?
R. Non, il cherche à en ajouter d’autres s’il le peut, pour ſatisfaire plus parfaitement à Dieu, et il offre chaque jour ce qu’il fait et ce qu’il ſouffre pour cela.
D. Pourquoi ?
R. Parce que les Pénitences que les Confeſſeurs les plus ſévéres nous impoſent ſont toujours trop légères, par rapport à ce que nos péchés méritent.
D. Si notre Pénitence n’eſt pas proportionnée à la grandeur de nos péchés, ſouffrirons-nous en l’autre vie pour ſuppléer à ce qui lui aura manqué ?
R. Oüi, nous y souffrirons les peines du Purgatoire, autant de tems que Dieu l’ordonnera, et qu’il ſera néceſſaire pour ſatisfaire entièrement à la peine dûe à nos péchés.
D. On ne gagne donc rien à chercher des Confeſſeurs commodes, qui n’impoſent que des Pénitences légères ?
R. Non, car les peines du Purgatoire ſont infiniment plus grandes, que toutes les Pénitences, les plus auſtéres que nous pourrions faire en cette vie.