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VII
PRÉFACE

est en général facile de les retrouver avec cette simple indication. Cependant, en certains cas, j’ai donné le mois ou la page, lorsqu’il s’agissait de courtes notes qui pouvaient aisément échapper.

J’ai pris un ordre qui traçât comme le plan d’une étude méthodique de la littérature française moderne. J’ai voulu souvent suggérer l’étude à faire par la disposition du cadre.

J’ai enflé certains chapitres où je n’apporte rien d’original, comme celui des traductions, parce que les manuels et les histoires de la littérature traitent ce sujet fort insuffisamment. Il est plus facile à un jeune homme de se documenter sur Ronsard que sur les traductions de moralistes.

De même les chapitres des Mémoires, des Lettres, de la Littérature administrative et politique ne sont pas faits dans la plupart des histoires. Le triage de ce qui n’est que document et de ce qui a une valeur littéraire est à peine ébauché pour des périodes importantes. J’ai indiqué une masse de textes où la critique devra peu à peu mettre à part ce qui a droit à notre étude.

J’ai sacrifié plutôt les essais purement littéraires que les ouvrages longs ou courts qui donnent des documents et des faits : d’ailleurs les premiers sont en général plus connus et plus faciles à connaître.

J’ai multiplié les indications d’articles de revues et de bulletins de sociétés savantes : une bonne partie du travail utile se fait là, et c’est ce que nos étudiants ont le plus de mal à dénicher.

J’ai multiplié les amorces qui relient la bibliographie de l’histoire littéraire à celle de l’histoire, ou de la philosophie, etc. Je n’ignore pas combien ce que j’ai donné (par exemple dans les Généralités ou sur le milieu social) est insuffisant et le paraîtra à des hommes du métier. Mais je n’ai prétendu que donner un avertissement de briser les compartiments artificiels des spécialités où trop souvent s’enferme la curiosité des étudiants. Une fois avertis, ils iront, je l’espère, selon le besoin de leur travail, aux répertoires et aux instruments des spécialités étrangères.

C’est dans le même esprit que j’ai fait précéder la bibliographie du xvie siècle de deux chapitres d’introduction, par lesquels les étudiants seront invités à faire connaissance avec les principaux instruments de la science bibliographique, et à aller y chercher des renseignements complémentaires sur les collections de textes et de monographies que je cite très sommairement.

Les lettrés qui continuent, sans intérêt professionnel, de pratiquer notre littérature, trouveront aussi, je l’espère, quelque utilité dans ce travail de vulgarisation, qui leur ouvrira les moyens de satisfaire quelques-unes de leurs curiosités.

On peut médire tant qu’on veut de l’érudition : c’est l’amusement