Page:Lao-Tseu - Le livre de la voie et de la vertu - traduction Stanislas Julien, 1842.djvu/253

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NOTES.


(1) E, H, et la plupart des commentateurs expliquent kiaï-jen 介然 par « petit, mimce, un peu. » A seul le rend par « grand, » ta A : Lao-tseu déteste les princes de son temps qui ne pratiquent pas le grand Tao. C’est pourquoi il fait cette supposition (pour les avertir) : « Si j’avais de grandes connaissances (E, H : quelque connaissance) dans l’art de l’administration, je marcherais dans la « grande Voie, et je donnerais moi-même le salutaire exemple du non-agir. »


(2) A explique chi par chi-weï 是為 « agir. » Je désire récompenser les hommes vertueux, mais je crains de faire surgir une vertu hypocrite ; je veux donner ma confiance à des hommes fidèles et loyaux, mais je crains de donner naissance à une fausse loyauté.

E explique chi par tch’ang-ta 長大, « s’agrandir, paraître grand. » H le rend par donner, l’opposé de recevoir. « Si je veux, dit-il, donner (c’est-à-dire, enseigner aux hommes) le grand Tao, et qu’ils se refusent à le recevoir, etc. »


(3) H : Le cœur de l’homme est pervers et corrompu ; il ne suit pas la grande Voie. Alors l’influence de l’instruction dépérit de jour en jour, la ruse et la méchanceté du peuple s’augmentent, et les lois deviennent de plus en plut sévères.


(4) E : Le mot tch’ou a le sens de kie-hao 潔好 « propre (c’est-à-dire bien nettoyé) et beau (avoir). »


(5) B : Pour que le prince puisse porter des vêtements de soie de différentes couleurs et se nourrir de mets exquis, il faut qu’il accable le peuple d’impôts, qu’il le dépouille de ses richesses. Hoc est quod agunt prœdones !